Monsieur le ministre des affaires étrangères, en cette date anniversaire du décès du général de Gaulle, je n'aurai de cesse de vous rappeler que vous êtes la voix de la France.
Or la voix de la France mérite de disposer des moyens d'agir et de faire entendre ses positions et son message. Je ne peux donc que dénoncer avec force la baisse continue des moyens de notre outil diplomatique – elle est encore de 5 % cette année pour les crédits de fonctionnement. Monsieur le ministre, je vous le dis en vous regardant droit dans les yeux : c'est inadmissible !
Comment accepter une nouvelle baisse, au nom de la réduction des effectifs, alors même que, depuis 1990 – on peut citer la liste des ministres qui ont protesté contre la réduction continue des moyens, mais qui y ont aussi pris leur part –, ce département ministériel a montré l'exemple à tous les autres.
Il est impératif de restaurer les moyens de notre outil diplomatique ; c'est le sens de l'amendement que je défendrai. Il y a un moment où le quantitatif, comme le dirait Karl Marx, pose un problème qualitatif. Nous avons atteint ce stade, c'est la raison pour laquelle je ne pourrai que m'abstenir dans le vote sur ce budget.
Je ne peux accepter cette nouvelle baisse de moyens : on ne rabote pas la voix de la France, sans quoi c'est la France elle-même qui est rabotée.