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Intervention de Rudy Salles

Réunion du 9 novembre 2010 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Dans un contexte budgétaire qu'aucun ici n'ignore, plus contraint sans doute que jamais dans notre histoire récente, et alors qu'il s'agit, pour la France comme pour la plupart de nos partenaires européens, de maîtriser le volume de la dépense publique pour juguler enfin l'étendue de nos déficits, le budget 2011 du ministère des affaires étrangères et européennes est avant tout, et une année encore, un budget de performance.

Hors effets de périmètre – je pense à la création, par définition strictement conjoncturelle du programme 332 « Présidence française du G20 et du G8 » – et exception faite du caractère mécanique de certaines augmentations, comme celles des contributions françaises aux organisations internationales ou aux opérations internationales de maintien de la paix, 2011 verra ainsi la poursuite de l'important travail de réorganisation du Quai d'Orsay et de ses services, dans la ligne des orientations définies en 2008 lors du débat préliminaire au Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France.

Après que notre assemblée eut, voici quelques mois, définitivement adopté la loi relative à l'action extérieure de l'État, nous sommes à présent entrés dans une nouvelle phase de la réforme, celle des opérateurs du ministère, avec l'ambition de rendre plus performants encore les outils de notre diplomatie culturelle.

Dans cette perspective, les programmes soutenant les dépenses de fonctionnement du ministère font une nouvelle fois une large place aux exigences transversales que sont la maîtrise de la masse salariale et l'utilisation optimale des ressources allouées. Certains efforts méritent toutefois d'être soulignés : je pense notamment, dans le contexte de menace que nous traversons, à l'enveloppe destinée à parfaire la sécurisation de nos postes diplomatiques à l'étranger.

Pour sa part, l'augmentation des crédits du programme « Français à l'étranger et affaires consulaires » s'explique avant tout, voire exclusivement, par la poursuite de la montée en puissance de la prise en charge par l'État des frais de scolarité des élèves français inscrits dans les établissements de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger. Cette mesure, si elle résulte d'un engagement généreux du Président de la République à l'endroit de nos compatriotes établis hors de France, doit cependant être regardée, comme le préconise du reste la MEC, à travers le prisme de difficultés budgétaires que nul ne peut nier. À ce titre, le groupe Nouveau Centre s'associera cette année encore à l'amendement de notre collègue François Rochebloine, visant à l'encadrement de cette mesure.

Je voudrais enfin insister sur le fait que, cible traditionnellement privilégiée des mesures d'économie, le ministère des affaires étrangères ne pourra indéfiniment voir ses crédits rognés au fil des lois de finances.

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