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Intervention de William Dumas

Réunion du 8 novembre 2010 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Madame la secrétaire d'État, avec une réduction de 12 % du programme 147 « Politique de la ville », soit une baisse de 83 millions d'euros, le risque d'un saupoudrage des subventions et d'une dilution de l'efficacité des actions menées s'accroît.

Lors du précédent exercice, le programme « Politique de la ville » avait déjà été largement mis à contribution pour réduire la dépense publique, avec une amputation d'un peu plus de 10 %. Vous vous targuez d'avoir augmenté certains crédits de la mission « Ville et logement », mais nous savons tous ici que cela n'a été possible qu'en diminuant les crédits dédiés au financement des associations qui oeuvrent sur le terrain. L'assèchement des aides aux collectivités locales et aux associations de terrain accentuera l'urgence sociale dans des territoires populaires déjà précarisés par le chômage. Les associations jouent un rôle essentiel dans la mise en oeuvre de la politique de la ville, notamment dans le cadre des CUCS, contrats urbains de cohésion sociale en faveur des habitants de quartiers en difficulté reconnus comme prioritaires. Il est, à cet égard, particulièrement important de financer ces associations pour qu'elles puissent poursuivre leur action sur le terrain. Nos quartiers ont besoin de cohésion sociale, en particulier du soutien renforcé des travailleurs sociaux, des services publics et des associations.

Dans mon département du Gard, les crédits du programme « Politique de la ville » sont en baisse de 12 % pour 2011. L'an dernier, la diminution des crédits aux associations a naturellement entraîné une diminution de leurs subventions et la disparition de certaines d'entre elles. Pour la seule ville d'Alès, par exemple, cinq associations intervenant directement auprès d'un public précaire ont été fragilisées par des difficultés de gestion début 2010 et ont finalement disparu.

Je vous ai entendue, madame la secrétaire d'État. Si vous ne cherchez pas à comprendre les problèmes rencontrés, je crains malheureusement que cela continue !

Quand allez-vous, enfin, allouer les crédits adéquats à ces associations dont le rôle est essentiel dans la mise en oeuvre d'une véritable politique de la ville ?

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