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Intervention de Chantal Robin-Rodrigo

Réunion du 8 novembre 2010 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Robin-Rodrigo :

Ma question concerne la politique de la ville,

Madame la secrétaire d'État, votre budget n'échappe pas à la rigueur budgétaire. Il illustre surtout le grand écart entre les discours et la réalité : moins 12 % en crédits de paiement par rapport à 2010. Idem pour les autorisations d'engagement. Quel constat d'abandon pour les quartiers qui souffrent !

Je note d'ailleurs que cette baisse drastique dans les crédits de la politique de la ville succède à celle des moyens consacrés aux emplois aidés et à la jeunesse, ainsi qu'au gel des dotations aux collectivités locales, lesquelles sont pourtant en première ligne dans ces quartiers.

Le plan « Espoir banlieues » de 2008 devait marquer un effort sans précédent d'aide aux quartiers en difficulté avec, pour priorité, l'accès à l'emploi. Qu'en est-il aujourd'hui si ce n'est un constat d'échec ? La situation est alarmante et met en jeu la cohésion sociale.

Le rapport de l'IGAS, rendu public en octobre dernier, dresse un constat préoccupant sur l'emploi dans les quartiers relevant du plan « Espoir banlieues ». La loi de rénovation urbaine de 2003 n'a pas atteint ses objectifs de réduction d'un tiers du chômage dans les ZUS. La crise a même accentué l'écart entre les quartiers et le reste du territoire. Niveaux de qualifications faibles, insuffisance des moyens en faveur de l'emploi, manque de coordination entre les deux opérateurs en charge de l'accompagnement vers l'emploi : telles sont les faiblesses pointées par l'IGAS.

La pauvreté et le chômage demeurent, dans les quartiers sensibles, à des niveaux élevés, sans amélioration réelle par rapport au reste du pays. Le taux de chômage dans les ZUS reste deux fois plus élevé qu'ailleurs : 40 %, 45 %, voire 50 % sur certains territoires.

Le contrat d'autonomie, mesure phare du plan « anti-glandouille », se révèle inadapté en termes de sortie positive vers l'emploi ; 64 % des contrats signés ont des sorties négatives.

Que dire de l'incidence des récentes coupes budgétaires opérées dans les contrats aidés ? Je veux parler des contrats d'accompagnement vers l'emploi qui bénéficient très souvent aux activités des quartiers.

Madame la secrétaire d'État, allez-vous tenir compte des constats contenus dans le rapport de l'IGAS en donnant effectivement plus à ceux qui ont moins ?

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