Je le dis avec d'autant plus de facilité que j'ai, la première, souhaité que la représentation nationale s'empare de la question du voile intégral. Et c'est précisément parce que je fais confiance à une république sûre d'elle-même, consciente des richesses que chacun lui apporte, que je demeurerai, sans remords, intransigeante face aux tentations communautaristes, face aux atteintes au principe de laïcité.
Cette relation de confiance, cette foi dans un avenir commun, existe dans nos quartiers populaires. Il nous importe d'en tenir compte. Cela exige de créer les conditions pour que les jeunes des quartiers, notamment les filles, lorsqu'ils croient en la République, au mérite, au travail et à l'effort, soient entendus ; cela implique de créer les conditions pour que, loin de tout assistanat, l'État et les pouvoirs publics donnent plus à ceux qui ont moins.