Chacun sait que le saupoudrage des aides doit cesser, que la géographie prioritaire, à laquelle personne, je dis bien personne, n'a touché depuis quinze ans, doit être profondément remaniée et adaptée à l'évolution des territoires. (« Sans vous ! » sur de nombreux bancs du groupe GDR.) Cela implique de resserrer notre action sur les espaces les plus en difficulté, c'est-à-dire de concentrer les efforts financiers de l'État sur un nombre réduit de zones urbaines sensibles. Il s'agit de donner plus aux villes pauvres qui ont des quartiers pauvres ! Le Premier Ministre, qui s'est rendu aujourd'hui à Garges-Lès-Gonesse pour réaffirmer notre volonté d'être encore plus aux côtés des plus démunis, et je le salue, a déjà annoncé que je proposerai en 2011 un projet de loi pour que soit enfin actée cette réforme de la géographie prioritaire. Certaines communes pour qui la politique de la ville a porté ses fruits, puisque les écarts territoriaux avec les municipalités riches se sont réduits, devront progressivement sortir de la géographie prioritaire. Mais, je le précise, ces villes ne seront pas abandonnées…