J'ai d'ores et déjà, en ce qui concerne les zones franches urbaines, auxquelles nous sommes tous attachés, décidé de confier à Éric Raoult la présidence d'un groupe de travail sur le sujet.
Pour ma part, je ferai des propositions pour que les jeunes issus des quartiers prioritaires, qui souffrent d'un taux de chômage deux fois plus important que les autres, soient les premiers bénéficiaires de cette orientation générale.
Je veux que soient poursuivis, loin de l'assistanat, les efforts visant à donner aux habitants des quartiers les moyens de l'autonomie et la responsabilité de participer à la création de richesses dans notre pays.
L'aide à la création d'entreprises est déjà l'un des principaux axes de la Dynamique espoir banlieues. Un objectif de création de 20 000 nouvelles entreprises dans les quartiers prioritaires a été fixé par le Gouvernement : plus de 22 000 porteurs de projet sont d'ores et déjà entrés dans le parcours NACRE – le nouvel accompagnement à la création d'entreprises – et 7 000 prêts à taux zéro ont été accordés.
Je veux que cette dynamique soit renforcée. Dans la lignée de l'extension du dispositif « Entreprendre en banlieue », je souhaite continuer de développer le microcrédit et l'économie sociale et solidaire. Grâce à « Banlieue 2.0 », créé dans le cadre du Conseil national des entreprises pour la banlieue, les jeunes des quartiers seront aidés à porter des projets innovants dans un secteur d'avenir, créateur d'emplois pour demain. Les hôtels d'entreprises numériques et l'implantation de start-ups en banlieue seront notamment encouragés.
Mesdames, messieurs les députés, tous ces efforts pourraient cependant être compromis si le maintien du lien social dans les quartiers n'était pas encouragé. Je veux ici rappeler le rôle joué par toutes les associations qui assurent sur place, au quotidien, le maintien de notre cohésion sociale. (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)