Madame la présidente, messieurs les rapporteurs, mesdames, messieurs les députés, la politique de la ville est aujourd'hui à la croisée des chemins. Près de trois ans après le lancement de la dynamique Espoir banlieues, un premier bilan s'impose et il convient de le dresser sans concessions pour dégager de nouvelles perspectives.
Ce bilan, je me félicite que le Parlement s'en soit très récemment saisi, dans le cadre du rapport qu'il a consacré à l'évaluation des aides aux quartiers défavorisés. Je veux remercier le comité d'évaluation, et en particulier François Goulard et François Pupponi, pour ce travail précieux.
Ce travail s'inscrit dans la dynamique de renforcement des missions de contrôle et d'évaluation du Parlement, impulsée par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, voulue par le Président de la République.
J'y vois un témoignage, celui de la prise de conscience d'une urgence, l'urgence d'un engagement national en faveur des quartiers populaires.
Mesdames, messieurs les députés, la crise économique qui s'est abattue sur notre pays a d'abord frappé les populations les plus vulnérables, ces populations qui résident massivement dans les quartiers prioritaires. Son impact sur le chômage, notamment dans les zones urbaines sensibles, a été important. Sans la politique de la ville, les inégalités auraient explosé.