Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, les constats convergent. Devant les images de bandes encagoulées, la France prendrait peur devant sa jeunesse. Aujourd'hui, dans notre pays, l'angoisse semble être la chose la mieux partagée, tant chez les jeunes que chez ceux qui les côtoient.
Droit d'avenir, réclament les jeunes qui manifestent. Oui ils ont droit à l'avenir ! Mais ils ont également un devoir d'avenir, c'est-à-dire la responsabilité de construire leur vie et leur pays dans l'ordre et la liberté. Comment reconstruire ce pays de demain que l'on casse aujourd'hui de façon irrationnelle ? Pourquoi autant de violence ? Il faut légitimement s'interroger sur la gouvernance et sur les réponses données à la question générationnelle. Des réponses sont pourtant à portée de main et à portée de mémoire dans notre histoire.
Si le lien social est assuré par la loi dans un État de droit comme la France, sa vivacité vient de l'engagement de la société civile, c'est-à-dire de la vie associative. Il faut, dans les territoires, renforcer les politiques dans les champs sportifs et socio-éducatifs, notamment à travers cette invention historique française qu'est l'éducation populaire, en s'appuyant sur les associations.