Je suis heureux d'entendre des termes qui me tiennent à coeur, comme ceux de « clé de voûte de la transmission musicale ». C'est effectivement l'enjeu de la Philharmonie. Le « pourquoi pas ? » de M. Rogemont, dans son exposé de l'amendement, montre d'ailleurs que ce projet peut, malgré tout, lui parler.
À juste titre, car ce projet consiste à doter la capitale d'une grande salle symphonique dont la localisation participera aussi au développement du Grand Paris et répondra à la nécessité d'élargir, de diversifier les publics de la musique classique, tout comme d'ouvrir la porte aux orchestres symphoniques internationaux.
Monter un tel projet dans un contexte de crise ou, tout au moins, de difficultés financières peut évidemment paraître difficile. En même temps, c'est là qu'il prend tout son sens. C'est pourquoi il est indispensable que l'État poursuive le travail de préparation technique et culturelle réalisée par l'association de préfiguration de la Philharmonie.
Si l'État et la ville prenaient la décision de décaler la réalisation de ce projet, il en résulterait des coûts encore plus importants. Il faut donc, pour assurer la future réalisation des travaux, faire fonctionner en attendant l'association de préfiguration et de préparation. La prévision d'une dépense de 2 millions d'euros pour le fonctionnement de l'association Philharmonie de Paris est, en toute hypothèse, absolument nécessaire.
Je suis, bien évidemment, défavorable à l'amendement.