…et l'écho rencontré par des opérations comme Ciné-lycées, véritable fenêtre sur notre patrimoine cinématographique, véritable initiation et éducation à l'image et au septième art.
J'ai voulu, vous le savez, donner une nouvelle dynamique à la démocratisation culturelle en lançant notamment une consultation au niveau régional et national sur la culture pour chacun. Sur les 77 millions d'euros qui sont consacrés à cette dernière, des redéploiements internes vont nous permettre en 2011 de dégager 3 millions d'euros supplémentaires pour les régions, disponibles pour de nouveaux appels à projets.
Je tiens à vous préciser à ce sujet, monsieur Herbillon, qu'un plan en faveur de la culture dans les territoires ruraux est actuellement en préparation. Je tiens aussi à souligner le succès de l'opération « Dynamique espoir banlieues », qui mobilise 2 millions d'euros par an : 219 projets ont été soutenus en 2009, 155 le sont déjà en 2010.
Dès l'origine, André Malraux avait imaginé et réalisé un instrument du lien social avec les maisons des arts et de la culture. Aujourd'hui, reconnaître la diversité des pratiques culturelles, répondre au défi de la diversité, ouvrir de nouveaux types de structures et de nouveaux territoires pour faire reculer les déserts culturels, c'est une ambition politique à part entière, celle qui consiste à reconquérir les territoires perdus de la République.
L'excellence artistique ne doit pas être ce pays éloigné auquel de nombreux jeunes des quartiers ne peuvent accéder, mais bien un paysage familier, un horizon partagé, un univers accessible.
Ce budget 2011 nous permettra donc de préserver pleinement l'ambition de la politique culturelle de l'État, en consentant un effort particulier en faveur de son action territoriale, ce qui représente un signal important à l'attention des collectivités locales. Il nous donnera également les moyens de poursuivre les chantiers d'envergure auxquels je suis attaché, et d'ouvrir de nouvelles priorités, notamment dans le domaine de l'accès à la culture. J'ai bien noté tout ce qui concerne l'Est parisien.
Je sais, monsieur Rogemont, que des inquiétudes existent parmi les élus, les acteurs culturels et les professionnels, concernant la clause de compétence générale.
La réforme des collectivités territoriales est en discussion au Parlement. Je ne veux ni la passer sous silence, ni l'éluder, mais réaffirmer clairement que la mesure concernant la clause de compétence générale ne s'appliquera pas à la culture, conformément à ce qui a été dit par le Président de la République.