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Intervention de Marie-Odile Bouillé

Réunion du 4 novembre 2010 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Culture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Odile Bouillé :

Quant à la fonction « Transmission des savoirs et démocratisation culturelle », si les crédits de l'enseignement supérieur spécialisé sont préservés, l'action culturelle, elle, connaît une nouvelle baisse. Comment, dans ces conditions, atteindre l'objectif très louable de « la culture pour chacun », qui se réduit à une pure et vaine rhétorique, dès lors que les moyens dans ce domaine continuent inexorablement de décliner, et ce depuis plusieurs années ?

Je vous le dis avec gravité, monsieur le ministre : vous ne pouvez pas faire passer pour une victoire ce qui est au mieux la simple continuation de l'existant, alors qu'au fil des ans le budget de la culture est devenu un budget très contraint, bloqué par l'absence de mesures nouvelles significatives, incapable d'accompagner les évolutions majeures que connaît notre vie culturelle et artistique. À ce titre, le soutien à la création est une mission stratégique de votre ministère. Aussi bien dans le domaine du spectacle vivant que dans celui des arts plastiques, chacun mesure que les enjeux sont très importants.

Une fois levée l'opacité des chiffres concernant le spectacle vivant, on peut noter que les dépenses d'intervention, c'est-à-dire principalement les subventions aux labels et aux équipes de création, diminuent de 7 millions d'euros – de 369,2 millions à 362,4 millions d'euros. En raison de moyens supplémentaires donnés par ailleurs, on arrive finalement à une stabilisation des crédits relatifs au spectacle vivant, soit en clair à 0% d'augmentation, et on peut déjà craindre une baisse des autorisations d'engagement pour l'année 2012, qui ne bénéficiera pas du lancement des opérations d'investissement concernant la Comédie française, l'Opéra comique et Chaillot.

Pour les arts plastiques, les crédits augmentent de 13 millions d'euros, mais principalement en raison du lancement du Palais de Tokyo. Tant mieux pour cette opération parisienne, quoique l'on puisse, une fois de plus, regretter – je ne suis pas la première à le dire – que le soutien de la culture dans les régions ne bénéficie pas très souvent d'opérations aussi importantes. Je note toutefois avec satisfaction le budget positif des fonds régionaux d'art contemporain, mais hélas au détriment des aides pour les centres d'art, dont le nombre diminue d'ailleurs de 57 à 49. Comment expliquez-vous cela, monsieur le ministre ?

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