L'année 2011 sera donc celle d'un rendez-vous avec une opinion publique qui, certes, doute, mais qui doit comprendre que la lutte contre le terrorisme ne se mène pas seulement à nos frontières : elle se mène aussi là où il naît et se développe.
M. Vandewalle m'a interrogé sur la question délicate des soldes de l'armée afghane. Il semble que le problème soit en passe d'être réglé, puisque les forces de l'Alliance et le gouvernement afghan ont mis en oeuvre un programme de revalorisation salariale augmentant la solde de base et rattrapant le décalage entre les soldes des militaires et celles des policiers.
En ce qui concerne l'opération Atalante, je salue l'engagement personnel de Christian Ménard. Je vous confirme, monsieur le député, du haut de la tribune de l'Assemblée, que nous sommes en train d'examiner vos propositions dans le cadre du projet Seaphora que vous animez, propositions qui ne sont donc pas tombées aux oubliettes.
Sur le terrain, et au-delà des OPEX, nous percevons très concrètement les effets des livraisons de matériels majeurs, parfois attendus depuis longtemps, dans des quantités significatives, et je remercie les rapporteurs de l'avoir souligné, je pense notamment à M. Bernard pour l'armée de terre, à M. Viollet pour l'armée de l'air et à Mme Lamour pour la marine. Je ne reprendrai donc pas l'énumération des matériels commandés et livrés. J'ajouterai seulement quelques éléments.
Monsieur Voisin, vous m'avez interrogé sur l'intervention de l'armée pour tenter de retrouver l'épave puis la boîte noire du vol Rio-Paris. Cet effort a été considérable puisqu'il a coûté environ 9 millions d'euros.
Madame Lamour, la coopération avec les Britanniques sur le groupe aéronaval ne préjuge pas les choix qui seront faits en 2012 par la France quant à la commande du deuxième porte-avions. Reste que la décision que nous avons prise au sujet du groupe aéronaval est stratégique et porte donc sur le long terme, puisqu'elle nous permettra d'approcher d'une permanence à la mer.
Voici comment les choses se sont passées : mon homologue britannique, Liam Fox, m'a téléphoné pour me demander si, dans l'hypothèse où il choisirait le porte-avions par catapulte, nous pourrions tenter de construire en commun quelque chose qui nous permettrait, à l'horizon 2020 ou 2022, de disposer de groupes aéronavals, de porte-avions interopérables, avec des moyens maritimes entourant et protégeant le porte-avions commun aux Français et aux Britanniques, enfin d'accueillir des avions britanniques sur le Charles-de-Gaulle – sous réserve d'améliorations mineures – et de permettre aux Rafale d'apponter sur un porte-avions britannique. Il s'agit donc bien d'une sorte de permanence à la mer, même si la question d'un second porte-avions se posera pour la France en 2012 ou 2013.
Pour ce qui est de l'École des mousses, qui m'est chère puisque, vous le savez, c'est moi qui ai décidé sa réouverture, je vais étudier la possibilité de consentir les dérogations que vous évoquez afin de permettre aux mineurs issus de cette école d'assumer pleinement leurs missions au sein des équipages.
MM. Viollet et Fourgous, notamment, nous ont fait part de leurs fortes convictions sur les drones MALE. Je n'ose rappeler le nombre de réunions que nous avons eues sur le sujet, soit en commission, soit à l'hôtel de Brienne.