Je me méfie de ces réorganisations génératrices de pseudo-économies. Je citerai un autre exemple pour illustrer mon propos.
Depuis le 1er janvier, les services des commissariats de la marine, de l'armée de terre et de l'armée de l'air ont disparu au profit d'un service du commissariat des armées, le SCA. On peut comprendre cette évolution dans la mesure où l'enjeu des réformes actuelles est de substituer une logique de défense globale à la traditionnelle logique d'armées. Toutefois, je ne trouve pas acceptable l'évolution prônée depuis la mi-juillet : la massification et la banalisation des formations ne sont pas une solution. Les commissaires de la marine choisissent autant la mer que l'administration, autant le soutien aux capacités opérationnelles maritimes qu'un métier de gestion des hommes, des matériels et des denrées. L'importance de la motivation et de la proximité avec le milieu que l'on sert n'a pas échappé aux évolutions récentes des ressources humaines à l'oeuvre dans le privé.
Si je peux faire une suggestion, monsieur le ministre, je vous dirai qu'il serait bon de rechercher une solution tenant compte, pour la formation, la gestion ou les affectations, des deux phases de carrière des miliaires : la première, proche du terrain et du milieu opérationnel ; la deuxième, plus proche des états-majors et des centres de décision.
C'est ainsi que l'on pourra préserver, me semble-t-il, à la fois l'efficacité collective, la motivation individuelle et l'identité de chaque armée. Merci d'y songer, monsieur le ministre.