Eh bien, vous allez la rappeler, en essayant de ne pas vous contredire ! (Rires sur les bancs du groupe UMP.)
Savoir choisir son armement, c'est aussi savoir faire des choix en matière de coopération. Nous avons tous salué, il y a quelques jours, le rapprochement franco-britannique. Mais – car il y a un mais – nous devons rester entièrement maîtres de nos moyens, indépendants et capables de décider seuls, sans être tributaires d'États dont les intérêts ne sont pas identiques aux nôtres, fussent-ils nos alliés.
Monsieur le ministre, les États n'ont pas d'amis. C'était vrai hier, cela reste vrai aujourd'hui et cela le sera toujours demain. Souvenez-vous-en !
Je souhaiterais donc savoir si, dans votre esprit, ce rapprochement vise à réduire encore la voilure en transférant à d'autres tout ou partie de notre défense – ce serait une faute impardonnable – ou au contraire à nous permettre d'étudier ensemble la manière d'accroître nos moyens.
Car une très longue histoire nous enseigne qu'en matière de défense, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes, pour nous-mêmes comme pour montrer le chemin aux autres, notamment aux nations européennes. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)