C'était la porte grande ouverte à toutes les dérives.
Vu la rareté du foncier agricole, c'est un véritable sacrilège que de continuer à le détruire à la moyenne de 1 000 hectares par an.
En définitive, ce n'est sain pour personne que la Martinique perde toute capacité, toute compétence, tout pouvoir d'intervention dans ce domaine crucial comme dans bien d'autres.
C'était d'ailleurs tout le sens et toute la portée de la consultation du 10 janvier 2010 que j'avais soutenue en préconisant l'autonomie dans le cadre de l'article 74 de la Constitution, qui énonce clairement et sans ambiguïté que le statut tient compte des intérêts propres de la collectivité. Le peuple martiniquais l'a repoussée mais a approuvé le 24 janvier, soit quinze jours après, la mise en place d'une assemblée unique regroupant les compétences dévolues au département et à la région. Subitement, j'ai ouï dire que l'article 73 ne sied pas à notre situation et qu'en plus, il faudrait reporter à 2014 cette mise en place prévue pour 2012.
Par ces temps de crise aiguë, n'ajoutez pas, à l'instabilité chronique des plans gouvernementaux successifs, une instabilité artificielle échafaudée à la dernière minute.
Que le choix du peuple martiniquais soit totalement respecté. Que la date initialement retenue de 2012 soit maintenue. Que la parole donnée soit honorée. Car chez nous, la parole de l'homme vaut l'homme. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)