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Intervention de Louis-Joseph Manscour

Réunion du 2 novembre 2010 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis-Joseph Manscour :

Madame la ministre, je veux vous interroger sur la situation des hôpitaux en Martinique, particulièrement des hôpitaux de médecine, chirurgie, obstétrique.

Vous êtes venue aux Antilles, vous avez vu, vous vous êtes rendu compte. Vous avez, ainsi que des membres de votre cabinet, reçu à deux reprises des élus, des parlementaires et des représentants d'organisations syndicales qui vous ont fait part de leur préoccupation, voire de leurs inquiétudes quant à la situation des hôpitaux de la Martinique.

Madame la ministre, sans méconnaître les difficultés, force est de constater que votre budget n'est pas de nature à rassurer les acteurs de la santé, particulièrement ceux de la Martinique.

Par ces temps de crise, tout un chacun peut comprendre la nécessité de rationaliser les moyens financiers et budgétaires, mais il y a des urgences. La santé des Français de l'hexagone et des ultramarins ne saurait être sacrifiée au profit de l'équilibre budgétaire.

L'ARS de Martinique prépare un projet médical de territoire qui peut être une manière de mutualiser les moyens et les énergies, mais il ne saurait avoir pour finalité et vocation de ramener les programmes et actions de santé aux moyens octroyés, quand on sait que ceux-ci sont nettement insuffisants. C'est là une source d'inquiétude dans nos régions ultramarines, plus particulièrement en Martinique.

Ce ne sont pas les 36 millions, au lieu des 18 millions initialement prévus, pour la reconstruction du plateau technique du CHU de Fort-de-France, qui vont résoudre tous les problèmes que rencontrent les hôpitaux de Martinique. Quid des créances irrécouvrables ? Quid du coefficient géographique, ô combien important pour la Martinique ?

Madame la ministre, vous le savez, nos populations sont vieillissantes, fragilisées par un certain nombre de maladies – cancers, AVC, Alzheimer –, exposées aux accidents climatiques, à diverses épidémies telle la dengue, aux pollutions dangereuses comme la chlordécone, sans oublier le contexte d'appauvrissement social.

Rien ne se fera sans une volonté politique forte de votre Gouvernement pour venir en aide à nos malades et assurer la pérennité des moyens de gestion des établissements publics hospitaliers de nos territoires.

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