Madame la ministre, la question de la démographie médicale et de la résorption des inégalités territoriales, donc de l'offre de soins, est abordée dans le projet de loi de finances, qui prévoit heureusement le financement des premiers contrats d'engagement de service public dont peuvent bénéficier, dès cette rentrée, quatre cents étudiants ou internes en médecine. Cette mesure, dont il faudra évidemment évaluer les effets, vise à inciter les médecins généralistes à s'installer dans les zones sous-dotées. En cela, elle est bienvenue, tout comme l'augmentation du numerus clausus.
Je veux surtout attirer votre attention sur la question de l'accès aux médecins spécialistes, caractérisé par des disparités tout aussi criantes, qui se traduit souvent par des délais de consultation beaucoup trop longs, parfois même par des constats de carence. C'est le cas en Auvergne, où l'on ne compte que 139 spécialistes pour 100 000 habitants – contre 174 pour 100 000 au niveau national –, en particulier dans le Cantal, où cette proportion n'est que de 106 pour 100 000 habitants, ce qui pose évidemment des problèmes importants, notamment en cardiologie, en psychiatrie ou en orthophonie.
J'aimerais donc savoir s'il est effectivement prévu, comme j'ai cru le comprendre, que les contrats d'engagement de service public soient ouverts aux médecins spécialistes. Si tel est le cas, comme je l'espère, il faudrait sans doute envisager d'en augmenter le nombre.