À travers la question de la formation des étudiants, sur laquelle je reviendrai dans un instant avec des chiffres précis, monsieur Boënnec, vous posez la question plus globale de l'accès aux soins et des inégalités territoriales en santé. Ayant très consciencieusement participé aux débats sur la loi « Hôpital, patients, santé et territoires », vous savez bien que la solution du problème ne tient pas en une seule mesure ; c'est une panoplie de dispositions que prévoit la loi HPST. D'autres relèvent des différentes lois de financement de la sécurité sociale, par exemple les alternatives à la rémunération à l'acte.
Nous essayons en tout cas de mettre en place tous les leviers, aussi bien au niveau de la formation des étudiants qu'à celui de l'installation des nouveaux médecins ou des conditions d'exercice.
On retrouve tout de même, comme un fil rouge, la formation des médecins. S'agissant, par exemple, des conditions d'exercice, les maisons médicales pluridisciplinaires, dans leurs cahiers des charges, doivent penser à la façon dont elles vont accueillir les jeunes étudiants médecins pour assurer cette formation. Une maison médicale doit ainsi penser à l'accueil et au logement qui peuvent être réservés à un stagiaire, si elle veut recevoir des stagiaires et former ces jeunes médecins. C'est tout un travail qui doit irriguer l'ensemble des dispositifs de la loi HPST.
Bien entendu, le budget pour 2011 va traduire le renforcement des dispositifs de formation médicale initiale et continue.
Pour la formation initiale, les crédits augmentent de 9 %. Le montant disponible pour les formations extrahospitalières s'élèvera donc à 115,3 millions d'euros, soit une augmentation de 21,6 % par rapport à 2010.
Depuis la fin de l'année 2009, l'État n'a plus de dette envers les établissements de santé en ce qui concerne la formation médicale.
L'augmentation de crédits montre l'intérêt du Gouvernement pour le sujet crucial sur lequel vous avez choisi, à juste titre, de m'interroger.
(M. Maurice Leroy remplace M. Marc Laffineur au fauteuil de la présidence.)