Bien sûr, mais je parle des proportions, tous ces budgets étant fongibles. Vous connaissez tous les tuyaux et nous avons brassé les chiffres pendant des heures et des jours ici même. C'est le prélèvement obligatoire qui vient ou pas boucher les trous.
Vous arriverez à expliquer au maximum 0,1 % du déficit global de la sécurité sociale par l'AME. La solution n'est donc pas là. Ces arguments visent bel et bien à masquer l'incurie du Gouvernement et de sa majorité.
Les crédits de la mission « Santé » progressent d'à peu près 2 %, à 1,221 milliard. Cette augmentation s'explique en grande partie par le financement de la formation médicale. En fait, au vu des annonces contenues dans vos documents pour les années 2012 et 2013, on constate une stagnation en euros courants, et donc une diminution des crédits prévus pour la mission « Santé », compte tenu de l'inflation qui est prévue à 1,75 %.
Cette politique de santé est mise en oeuvre par les multiples opérateurs et agences gravitant autour du ministère. J'en ai compté treize, auxquels s'ajoutent les vingt-six ARS. La coordination de ces opérateurs est organisée autour du Comité d'animation du système d'agences, le CASA, comme si – notre collègue Préel le remarquait tout à l'heure – vous vous efforciez de reconstituer un ministère de la santé.