J'en suis désolée.
Une meilleure connaissance des modes de transmission de certaines maladies, notamment du sida, l'adoption systématique des gestes simples d'hygiène, la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, doivent permettre d'améliorer le niveau de santé des populations.
Permettez-moi à cet égard de m'interroger sur votre volonté de réduire le nombre de grossesses non désirées, alors que les budgets alloués au Planning familial diminuent, que les centres IVG ferment en France et que les campagnes de sensibilisation sur la contraception ne fleurissent guère sur les bus scolaires, les murs du RER ou les affiches dans les rues.
Nous avons besoin d'une autre approche de la santé : une approche globale de la personne qui prenne en compte son environnement, y compris la pollution, le bruit, le stress ; une véritable politique d'éducation pour la santé et de prévention ; une refonte de l'accès aux soins primaires ; une médecine du travail indépendante ; une meilleure répartition de l'offre de soins sur l'ensemble du territoire.
La santé n'est pas un luxe, c'est un droit. À cet égard, permettez-moi de vous faire part à nouveau de notre profonde opposition à la suppression de l'accès aux soins des sans-papiers et des plus démunis. L'accès gratuit à la couverture santé de l'aide médicale d'État doit être conservé tant que la CMU ne sera pas généralisée à toutes les populations à bas revenus, y compris les sans-papiers.