Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Luc Préel

Réunion du 28 octobre 2010 à 21h45
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 — Article 26, amendement 746

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Préel :

Ce n'est pas grave, si une modification intervenait, on corrigerait à la fin.

L'article 26 concerne les tableaux d'équilibre du régime général. Je ne reviens pas sur les remarques générales, je voudrais juste insister sur les mesures nouvelles proposées en matière de dépenses pour 2011.

Un effort important est prévu. Le rapporteur a réalisé un magnifique tableau d'une page dans son rapport sur les mesures qui permettront de réaliser une économie substantielle de quelque 2 milliards pour l'assurance maladie.

Nous souhaitons tous des soins de qualité avec un accès de tous nos concitoyens à ces soins de qualité. Je voudrais simplement qu'on réfléchisse à la sortie de l'hypertension artérielle dite bénigne de l'ALD. Les cardiologues et les néphrologues, j'en ai rencontré un certain nombre, sont inquiets. En effet, une hypertension artérielle bénigne ne coûte pas cher. L'économie sera donc modeste. En revanche, si l'on veut éviter les complications vasculaires, les lésions ophtalmiques et l'insuffisance rénale, il convient de suivre rigoureusement le patient et de s'assurer que celui-ci applique le traitement. Faire des économies modestes dans ce domaine peut conduire, demain, à des dépenses beaucoup plus importantes. La mesure qui nous est proposée n'est peut-être pas aussi bénigne qu'on pourrait le penser.

Je ferai volontiers une remarque identique en ce qui concerne les bandelettes pour l'autodiagnostic de la glycémie, qui est essentiel dans l'équilibre du diabète pour éviter les complications ultérieures.

Je voudrais également parler des prescriptions des transports sanitaires, qui augmentent de manière très importante. Il serait souhaitable de les contrôler, de les vérifier. Toutefois, revenir sur la prise en charge des transports des malades en ALD peut avoir un coût politique non négligeable. J'invite le Gouvernement à se souvenir de ce qui s'est passé lorsque Philippe Seguin a imposé l'ordonnancier bizone : quand les pharmaciens ont expliqué à leurs malades que c'était le Gouvernement qui était responsable du non-remboursement, cela a posé quelques problèmes.

Quant au passage de 91 à 120 euros du K50, s'est-il accompagné d'une augmentation parallèle de la CCAM ? J'en doute. Cela conduira au versement de 18 euros pour davantage de patients.

Chaque mesure mériterait une discussion. Malheureusement, nous n'avons pas le temps d'en parler aujourd'hui, à moins que vous m'accordiez une demi-heure supplémentaire, monsieur le président. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion