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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 26 octobre 2010 à 15h00
Gestion de la dette sociale — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Vous nous proposez ainsi une sorte de crédit revolving public. Nous n'aurions probablement pas été d'accord avec une partie de la majorité sur les solutions à apporter, mais nous aurions pu au moins en discuter.

Pourquoi avez-vous esquivé ce débat de fond ? Parce qu'il aurait porté sur les résultats de votre politique. Vous ne pourrez jamais faire oublier que la situation est, certes, pour partie due à la crise, mais qu'elle résulte également de la politique que vous avez menée.

Dans son rapport, M. Gilles Carrez, rapporteur général du budget, établit ainsi qu'entre 2000 et 2009, l'État a perdu, à législation constante, entre 101 et 119 milliards d'euros de recettes annuelles. Ces sommes sont considérables ! M. Carrez est-il le seul à le dire ? Non. Vous connaissez certainement, monsieur le ministre, le rapport sur la situation des finances publiques de M. Champsaur, président de l'autorité de la statistique publique, et de Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'INSEE, dans lequel on peut lire : « En l'absence de baisse des prélèvements, la dette publique serait environ vingt points de PIB plus faible aujourd'hui qu'elle ne l'est en réalité. »

Ainsi, le débat que vous ne voulez pas aborder, c'est celui qui porte sur le résultat, pour les caisses de l'État, de la politique que vous avez mise en oeuvre depuis dix ans et que vous persistez à mener. Monsieur le ministre, vous nous reprochez de faire comme si la crise n'avait pas existé. Mais vous ? Avant et après la crise, vous menez la même politique ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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