Je rappelle simplement que la loi a un effet sur les personnes. La bulle spéculative doit éclater ; des instruments de contrôle doivent être mis en place. Mais on ne doit pas perdre de vue les personnes concernées, particulièrement en Guyane : 30 % de la population n'y est pas raccordée à l'électricité ; lors de la sécheresse de l'année dernière, ce sont des hélicoptères qui ont acheminé des barils de fioul à l'intérieur du territoire. Les personnes concernées, ce sont les particuliers qui vivent sur des sites isolés ; ce sont les agriculteurs qui s'installent, y compris sur le littoral ; ce sont les personnes qui font du tourisme vert. N'oublions pas non plus le toit des bâtiments, publics et privés ! Car il n'y a pas de centrale photovoltaïque en Guyane, les panneaux solaires sont tous installés sur les toitures. N'oublions pas, enfin, les industriels du photovoltaïque.
Nous connaissons tous la force juridique des différents dispositifs possibles. Cette commission d'élus n'en aura aucune. Que va-t-il se passer durant les six mois durant lesquels nous allons attendre son rapport ? Que fera l'administration : appliquera-t-elle la loi, attendra-t-elle ce rapport ?
On fragilise ainsi la filière. Je voterai donc contre cet amendement.