Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de François Baroin

Réunion du 22 octobre 2010 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Article 13, amendements 284 460

François Baroin, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'état :

…Mme Bello, que j'ai le plaisir de citer, le savent. J'ai eu le grand honneur d'être à leurs côtés pendant deux ans pour les accompagner, au titre de l'État, dans le développement des territoires dont ils sont d'éminents représentants depuis de nombreuses années.

J'en ai retenu un enseignement, c'est que nous avons un devoir de solidarité envers nos deux millions de compatriotes qui vivent sur ces territoires magnifiques. Nous avons également, tous ensemble, un devoir de pédagogie vis-à-vis de la métropole pour l'amener à comprendre que ces territoires doivent affronter les mêmes problématiques qu'elle au quotidien, mais multipliées par trois : trois fois plus de retard en matière de logement social, trois fois plus de contrats aidés, trois fois plus de chômage, avec, sur certains de ces territoires, Mme Taubira l'a rappelé, une démographie dynamique, ce qui suppose des politiques publiques adaptées et de l'anticipation. La Réunion va dépasser le million d'habitants. Près de 50 % de la population de la Guyane a moins de vingt-cinq ans. La Guadeloupe a également une démographie dynamique.

Nous avons le devoir de conduire une politique adaptée à la réalité de ces territoires. De même, nous ne devons jamais oublier que, derrière les politiques publiques, il est question d'hommes et de femmes qui partagent les mêmes valeurs et s'inscrivent dans le pacte républicain. Dans cet esprit, rien ne saurait remettre en cause le principe de dispositifs dérogatoires du droit commun. La remise en cause d'un outil de défiscalisation serait, comme j'ai déjà eu l'occasion de la qualifier, un désastre pour les économies ultramarines. Nous avons bien vu, au moment de la crise, le caractère spectaculaire des tensions sociales, des difficultés de ces économies endogènes, qu'elles ne parviennent pas à porter seules.

Pour autant, nous devons adapter nos outils à l'évolution des besoins et aux différentes priorités. S'agissant de la question du photovoltaïque, nous nous heurtons de plein fouet à une réalité, laquelle ne remet pas en cause le principe du soutien de l'État par des dispositifs de défiscalisation mais nous impose d'avoir un regard très lucide.

Permettez-moi de vous citer quelques chiffres. Les investissements agréés sur le photovoltaïque, hors les opérations de plein droit, représentaient 81 millions d'euros en 2006, 134 millions en 2007, près de 200 millions en 2008, près de 430 millions en 2009 et 2,6 milliards, pour les demandes en cours d'instruction, en 2010,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion