Monsieur le président, monsieur le ministre, je prie mes collègues de l'UMP, qui étaient sous la couette en cet après-midi un peu fraîche, de bien vouloir nous excuser d'être responsables de leur retour précipité dans l'hémicycle !
J'en reviens à l'article 13, qui a au moins le mérite de révéler clairement les intentions réelles du Président de la République et de sa majorité. En réduisant de moitié le crédit d'impôt en faveur de la filière photovoltaïque, le Gouvernement prouve ce qu'il en est de ses intentions réelles, d'une part, de raboter une niche fiscale et d'autre part, de mettre en application le Grenelle de l'environnement.
En ce qui concerne le Grenelle et, de façon générale, la transition vers une croissance durable et l'essor de l'économie verte, vous faites mentir avec cet article toutes vos belles intentions. Tous vos discours sur la croissance verte, toutes vos incantations pour changer de modèle économique en faveur d'un plus grand respect de l'environnement et des ressources naturelles sont tout simplement démasqués et apparaissent pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des effets d'annonce.
On peut se demander pourquoi il en est ainsi. Une hypothèse me semble tenir la route : aucun des bénéficiaires des avantages consentis jusqu'à présent n'appartient à la bande du Fouquet's, ce qui expliquerait certainement que vous ne pensiez pas nécessaire de garantir les avantages !
Je vous recommande un excellent livre, Le président des riches, de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, qui a pour sous-titre : Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy. Je cite un passage de la page 37 de cet ouvrage extraordinaire et fort bien documenté : « Les faveurs fiscales de Nicolas Sarkozy ne sont donc pas seulement une manière de conforter la richesse économique des plus riches. Elle signifie l'importance accordée aux dynasties familiales fortunées qui inscrivent l'excellence sociale dans le temps long de la lignée et qui accaparent les privilèges sur plusieurs générations, permettant ainsi à la classe dominante de se reproduire au sein de la même confrérie des grandes familles. »