Je crois rêver. Pourquoi liez-vous aujourd'hui le bouclier fiscal et l'ISF alors que, depuis des mois, vous ne cessez de justifier le premier en référence avec l'Allemagne – et on a vu que le raisonnement ne tenait pas – et avec le slogan « travailler un jour sur deux pour le compte de l'État ». Vous reconnaissez vous-mêmes aujourd'hui que ce raisonnement ne tient pas non plus. Fi donc de ces arguments. Mais, comme ils sont majeurs, il faudrait que vous fassiez, là aussi, un acte de contrition.
Vous essayez aujourd'hui, mes chers collègues, de démolir l'ISF en le qualifiant d'injuste. Attardons-nous donc sur les prétendus défauts de l'ISF. Le premier serait de s'appliquer à la résidence principale. Pour voir ce qu'il en était, j'ai pris l'exemple, tiré d'une petite annonce, d'une résidence de six pièces et de 150 mètres carrés à Paris, d'une valeur de 1,320 million d'euros. Après abattement de 30 %, on arrive à 924 000 euros, taxables à l'ISF, soit un impôt de 727 euros !