Lorsque M. le président Cahuzac a pris la parole, j'ai cru comprendre que nous allions entrer dans un débat de loi de finances fantastique – où il n'y aurait point de rappels déplacés, point de mauvaise foi, de part et d'autre –, autrement dit un débat qui allait prendre de la hauteur. Or, après avoir écouté M. Muet, je me suis réjoui des propos tenus par M. Garrigue qui a rappelé que, à situation exceptionnelle, il fallait des mesures exceptionnelles. Comment peut-on reprocher au Gouvernement de ne pas avoir respecté les critères de convergence de Maastricht, lorsque l'on sait que personne ne les a respectés durant cette période exceptionnelle et que tous les pays peinent à revenir à ces critères de convergence de façon raisonnable et mesurée, sans pénaliser le redémarrage de la croissance et de l'emploi ?
Monsieur Muet, lorsque vous décrivez la situation allemande, notamment les mesures mises en place pour favoriser le retour à l'emploi, vous oubliez souvent de mentionner sa démarche de réduction unilatérale des salaires, proportionnellement aux revenus dont dispose chacune des classes sociales, au sein d'une même entreprise. Ces démarches de renoncement unilatéral des salaires ont permis à bon nombre d'entreprises de pouvoir sauvegarder leur situation économique et de passer le cap de périodes particulièrement difficiles.
Je souscris aux propos de M. Garrigue et pense que le Gouvernement ne peut pas se voir reprocher de n'avoir pas su tenir les critères de convergence dans une situation exceptionnelle. De surcroît, cela met à mal l'amendement que le Nouveau Centre présente de façon récurrente.