On pourrait dire la même chose de chacun des chefs d'État, car tous, y compris celui qui a cessé ses fonctions le plus récemment, ont apporté quelque chose à la France. Je remarquerai d'ailleurs, à cet égard, que ce n'est pas parce que certains s'inscrivent peut-être plus particulièrement dans cette partie-là de notre histoire collective que ce qu'ils font aujourd'hui est médiocre, bien au contraire. Je fis partie de ceux qui furent choqués des appréciations excessives portées sur son action. Car au moins deux choses qu'il a faites peuvent, me semble-t-il, être revendiquées par tous, aujourd'hui : la professionnalisation des forces armées, qu'il fallait faire même si la méthode choisie fut probablement un peu brutale – mais comment faire autrement ? – et, avec le temps, car on lui rendra justice, la réforme des retraites en 2003 et 2004.
Un dernier mot, madame la présidente. Il y a une deuxième méthode pour discréditer les propositions présentes. Outre celle qui rappelle quelques heures sombres de chacune de nos histoires collectives, c'est celle qui consiste à prendre les propos de tel ou tel pour discréditer les propos d'un autre. Je ne choquerai personne en disant qu'aucun porte-parole politique n'est le porte-parole des députés. Ce que dit celui du parti socialiste ne peut engager les députés socialistes, pas plus que ce que dit Frédéric Lefebvre ne peut – en tout cas je l'espère – vous engager, chers collègues de la majorité.