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Intervention de François Baroin

Réunion du 20 octobre 2010 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Suite de la discussion commune

François Baroin, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'état :

Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d'une baisse de recettes, mais cette nouvelle stratégie fiscale, mise en oeuvre dans le cadre de la convergence fiscale avec l'Allemagne, voulue par le Président de la République, doit voir ses avantages et ses inconvénients mis en lumière lors d'un grand débat.

Nous avons un budget équilibré, qui a sa cohérence : la priorité de ce projet de budget, c'est la lutte contre les déficits, en jouant sur la dépense. Ce budget équilibré dans son architecture politique, dans ses choix politiques assumés, dans la stratégie proposée, va viser, pour la première fois dans l'histoire de nos finances publiques, une réduction de près de 40 % du déficit budgétaire de l'État sur un seul exercice : nous allons ainsi passer de 152 milliards d'euros à 92 milliards d'euros de déficit, ce qui est, je le répète, historique.

Dépenses de l'État, dépenses des collectivités territoriales et dépenses de la sécurité sociale : c'est bien sur ces trois sources de dépenses que nous allons agir, aussi bien par des économies de fonctionnement, des réformes de structures, comme la réforme des retraites, que par la réduction de niches fiscales ou sociales. Ces niches, il ne faut pas l'oublier, ce sont des subventions. Les Français l'ont bien compris et ils sont favorables à leur suppression. Nous ne pouvions plus continuer cette politique de saupoudrage, au risque parfois d'arroser le sable, où rien ne pousse.

Si nous avons choisi de ne pas toucher aux plus fragiles en épargnant les dispositifs de solidarité, nous avons également décidé d'affecter 70 % des économies dégagées par les réductions de niches aux organismes de sécurité sociale. C'est un choix politique qui vise à préserver notre modèle social à la française. Nous ne souhaitons pas, nous ne souhaitons plus financer à crédit notre protection sociale.

Pour ce qui est de la symbolique de ce budget, certains ont évoqué la rigueur. Le Gouvernement a assumé son caractère simplement responsable. Ce budget est responsable, en effet, parce qu'il est à la hauteur des enjeux de nos finances publiques, et par le juste équilibre visant à protéger les publics les plus fragiles.

Monsieur le président de la commission des finances, vous avez évoqué le « tournant de la rigueur ». Permettez-moi de vous rappeler que nous ne sommes pas en 1982, où les socialistes, élus sur un programme commun avec les communistes, le programme étatiste d'une économie dirigée…

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