Ils auront augmenté de 0,4 % en 2010, et augmenteront à nouveau de 1 % en 2011 : ces deux hausses vont compenser la baisse de 1,4 % de 2008. Ce qui est important, mes chers collègues, c'est que l'on se retrouve à 42,9 % de prélèvements obligatoires en 2012, alors que l'on était à 44,1 % en 2006 : globalement, les prélèvements obligatoires auront donc diminué durant le quinquennat.
Mais le problème n'est pas uniquement là, comme Gilles Carrez l'a très justement rappelé. Si la question des prélèvements obligatoires va susciter beaucoup de débats au cours de l'année qui vient, elle ne doit pas nous faire oublier celle de la dépense publique. En raison de son taux de redistribution du PIB, notre pays détient le record de la dépense publique. Et de fait, nous nous installons dans un système économique qui n'est pas soutenable.
Monsieur Muet, vous avez vanté le modèle allemand. Or, l'une de ses caractéristiques, c'est qu'outre-Rhin, l'écart entre les 20 % des ménages les plus riches et les plus faibles s'est nettement accru lors des vingt dernières années.