Dans cette sortie de crise délicate, le budget qui nous est proposé contient un remarquable effort de réduction du déficit, sans pour autant menacer la croissance par un surcroît d'impôts dont l'effet serait meurtrier.
Commençons par l'hypothèse de croissance retenue : 2 % du PIB pour l'année 2011. À entendre l'opposition, elle serait trop optimiste, voire insincère. L'ennui, mes chers collègues, c'est que vous disiez la même chose l'an dernier à propos de l'hypothèse pour 2010 qui, au même moment du débat, était inférieure à 1 %. Or elle a été relevée à 1,5 % et on compte maintenant sur 1,6 % si elle n'est pas mise à mal par des mouvements qui coûtent, selon les experts, l'équivalent d'un bouclier fiscal chaque journée et demie de grève : nous en sommes donc déjà à quatre boucliers fiscaux…