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Intervention de Dino Cinieri

Réunion du 19 octobre 2010 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Discussion générale commune suite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

J'ai bien pris note que le projet de budget pour 2011 permettra de préserver les capacités opérationnelles des forces de police sur le terrain. Je relève aussi que la mission « Sécurité », première des cinq missions du ministère de l'intérieur, représente 70 % de son budget et que 69 % des dépenses globales sont affectées aux ressources humaines.

Le rattachement de la gendarmerie nationale au ministère de l'intérieur a permis de rationaliser le déploiement sur le terrain des forces de sécurité et de mutualiser les moyens humains et matériels pour plus d'efficacité et de coopération entre les services.

Afin de récompenser les efforts des agents et au nom de la parité police-gendarmerie, une politique salariale volontariste a été menée et les conditions d'un contexte favorable et motivant ont vu le jour pour les personnels dont les déroulements de carrière sont désormais mieux pris en compte.

Dès lors, si, pour des raisons budgétaires, je comprends fort bien l'obligation dans laquelle nous nous trouvons de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, pour autant, je pense utile de réfléchir à des réductions de personnels qui ne pénaliseraient pas sa composante opérationnelle. A priori, la contribution à cet effort serait de l'ordre de 1 597 équivalents temps plein, même si seuls 808 emplois seront supprimés au sein des forces de sécurité. Ces 808 emplois seront compensés en partie par des recrutements anticipés et, au final, seulement 308 policiers et gendarmes seront en moins sur le terrain, ce qui correspond à 0,5 % des effectifs de la police nationale.

Le discours de Grenoble, prononcé l'été dernier par le Président de la République, a rappelé toute l'importance d'une politique de sécurité ferme et républicaine.

Les victoires que nous remportons contre les délinquants ont toujours besoin d'être confirmées sur le terrain. C'est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts, y compris budgétaires, dans des domaines où nos résultats sont déjà encourageants, selon le principe qu'il est toujours plus efficace de travailler sur ses points forts.

Je pense notamment au nombre d'interpellations en net progrès ou encore au taux d'élucidation des affaires, c'est-à-dire aux cas où le délinquant a été identifié, interpellé ou déféré à la justice, qui a pour sa part augmenté de 50 % au cours des dix dernières années.

Ces éléments pour le moins intéressants doivent être confortés dans nos finances publiques, au même titre que d'autres données moins satisfaisantes concernant les violences aux personnes et les cambriolages, sur lesquelles nous devons progresser : après tout, que signifierait une discussion budgétaire si elle ne répondait pas directement aux préoccupations quotidiennes de nos administrés ?

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