J'en termine par ce que j'appellerai une politique de gribouille. N'en déplaise à notre collègue Piron, qui a tenu quelques propos intéressants, renvoyer à un collectif budgétaire une remise à plat de la fiscalité du patrimoine est une erreur grave. Je partage l'analyse de beaucoup de collègues pour qui les manifestations d'aujourd'hui et des derniers jours sont aussi dues à la perception qu'ont les Français de votre politique fiscale. À force de remettre au lendemain ce que vous auriez pu faire, vous allez complètement décrédibiliser toute idée de réforme. Proposer de supprimer l'ISF qui rapporte 4 milliards en échange du bouclier qui pèse 700 millions, c'est effectivement un marché de dupes et une politique de gribouille.
Je reconnais que Michel Piron a charpenté son amendement, qu'il va certainement courageusement retirer en échange de quelques promesses pour le mois de juin prochain…