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Intervention de Yves Vandewalle

Réunion du 19 octobre 2010 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Discussion générale commune suite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Vandewalle :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, pour la première fois depuis des siècles, l'Europe, certes relayée par les États-Unis dans la seconde moitié du XXe siècle, n'est plus en position hégémonique. Elle doit trouver de nouveaux repères dans un monde devenu multipolaire et surtout compétitif, dont le centre de gravité se déplace vers l'Asie.

Dans ce contexte mouvant, notre pays a bien traversé la crise grâce à la politique avisée du Gouvernement, mais il doit continuer de se réformer en profondeur pour surmonter les problèmes structurels de son modèle économique et social.

J'en vois principalement deux.

Tout d'abord, l'endettement. C'est vrai, notre modèle est, non seulement financé par la solidarité, mais aussi, depuis 1976, par la dette. Cela ne peut plus durer. L'an prochain, la France sera peut-être le deuxième emprunteur public au monde après les États-Unis, avec 186 milliards d'euros, dont 92 milliards pour financer le déficit budgétaire. Le remboursement de la dette sera bientôt le premier poste de dépenses budgétaires de l'État.

Or, cela a été souligné plusieurs fois, l'électrochoc grec a démontré la vulnérabilité et la dépendance d'un État surendetté ; l'Irlande vient d'en faire l'expérience en empruntant à 6,5 % à dix ans. Une simple hausse des taux d'intérêt pourrait ainsi anéantir tous nos efforts de redressement des comptes publics.

Le redressement de nos finances publiques est désormais indispensable au retour d'une croissance soutenue, au lieu de la croissance plutôt atone que nous connaissons. De ce point de vue, les mesures que vous nous proposez, monsieur le ministre, vont dans le bon sens.

En effet, alourdir les prélèvements obligatoires, qui flirtent déjà avec les sommets, serait une grave erreur.

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