, mon cher collègue.
Monsieur le ministre, disais-je, aujourd'hui, vous êtes porteur d'un budget qui frappe très durement les outre-mer, et je crois que vous le savez. Au-delà des dénégations de notre rapporteur général – qui d'ordinaire connaît bien son sujet, mais qui devrait être ici plus attentif et plus à l'écoute sur au moins un secteur –, je constate l'impact de vos mesures. Elles sont pour le moins récessives et frapperont très durement les économies de nos régions, de manière amplifiée par rapport à l'Hexagone.
Je rappelle la situation. En 2009, à la Réunion, en Guadeloupe pendant quarante-quatre jours, en Martinique pendant trente-huit jours et à la Guyane, nous avons eu un fort mouvement social. Résultat après dix-huit mois : moins 4,8 % du PIB en Guadeloupe, moins 6,5 % en Martinique ! Les mesures que vous proposez vont se surajouter à cette crise. Vous n'en prenez pas suffisamment conscience. Vous avez eu cependant le courage de reconnaître, dans Les Échos, que ces mesures récessives seraient un désastre économique pour nos régions, et vous avez parfaitement raison.