Je n'entrerai pas non plus dans un long débat sur la crédibilité de vos prévisions, même si, depuis 2007, vous avez témoigné en la matière d'un don inégalé pour l'erreur.
Pourquoi n'écouteriez-vous pas notre proposition d'un plan de soutien à l'investissement des collectivités locales, qui sont, pour des raisons que je m'explique mal, les grandes oubliées de votre politique économique ? Les transports collectifs, les économies d'énergie, l'habitat à haute qualité environnementale : voilà des investissements d'avenir qui pourraient être soutenus par l'État et réalisés au niveau local. Tout cela nous aiderait à rendre notre société plus écologique et à mieux envisager l'avenir.
Enfin, notre pays, vous le savez, souffre de la stagnation de son pouvoir d'achat. Dites-nous quelle cohérence il y a, dans ces conditions, à continuer d'alourdir la pression fiscale sur les classes moyennes et populaires, qui sont, précisément, celles qui soutiennent quotidiennement la consommation ? Quelle logique y a-t-il dans l'augmentation des impôts à hauteur de 10 milliards, et dans le gel des salaires des fonctionnaires, si ce n'est de ponctionner le pouvoir d'achat et d'affaiblir le seul moteur de la croissance qui fonctionne encore : la consommation ? Qu'il est bien loin le temps où le Président de la République, Nicolas Sarkozy – il est vrai qu'il était à l'époque candidat de l'UMP –, pouvait encore faire croire qu'il serait le « président du pouvoir d'achat » ! Finalement, il est plutôt le président de l'injustice fiscale.