Encore faudrait-il avoir l'honnêteté d'avouer que votre discours évolue en réalité au fil des semaines dans une direction qui est incontestablement celle de la reconnaissance de la gravité de la situation.
Je prendrai quelques exemples. En juin, vous refusiez de parler de rigueur. Désormais, sans toujours en parler, vous en acceptez la réalité lorsqu'on évoque la réduction de certains budgets essentiels de l'État et qu'on vous rappelle les 4 milliards de baisse des dépenses promis à Bruxelles d'ici 2013.
Vous refusiez de parler d'augmentation d'impôts et vous acceptez désormais qu'on évoque cette perspective, comme l'a fait tout à l'heure le rapporteur général dans un exercice rhétorique assez brillant dont j'ai oublié la formule.