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Intervention de François Baroin

Réunion du 12 octobre 2010 à 21h30
Gestion de la dette sociale — Article 1er

François Baroin, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'état :

Est-il besoin, ce soir, de répéter que les recettes de l'État se sont effondrées de 54 milliards, que l'impôt sur les sociétés s'est effondré de 28 milliards et que le choix du Gouvernement aurait pu être double à cette époque : augmenter les impôts, satisfaire les besoins de la demande en augmentant une nouvelle fois, comme ce fut le cas par le passé, les minima sociaux, le SMIC, nourrir la demande et avoir une politique de relance et de dépenses publiques.

Le Gouvernement a fait un autre choix, celui de ne pas augmenter les impôts, d'accepter l'effondrement des recettes, de faire jouer les amortisseurs sociaux, de ne pas satisfaire à la demande et de reprendre le train naturel. Le train naturel nous a permis de mieux amortir de la crise, d'en sortir plus tôt, et dans de meilleures conditions.

Le prix à payer aujourd'hui, c'est l'esprit de responsabilité. Il faut assumer les déficits et porter la responsabilité d'avoir une situation et une offre globale. Le prix à payer aujourd'hui c'est d'accepter malgré tout l'allongement de la durée de vie de la CADES de quatre ans, qui ne fait pas changer de tranche de génération. C'est en effet la même génération qui assume ses responsabilités. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Vous ne ferez croire à personne que passer de onze à quinze ans, c'est changer de génération.

Enfin, la grande leçon de ce débat c'est que la démonstration est faite que le Gouvernement et la majorité ne veulent pas augmenter les prélèvements obligatoires. Voilà un choix politique clair, net, simple, précis et lisible. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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