En réalité, si l'on constate un déséquilibre, c'est parce que les gouvernants que vous êtes depuis huit ans manquent de cohérence : d'une part, ils acceptent des dépenses, mais, de l'autre, ils ne veulent pas faire voter les recettes correspondantes.
Notre choix consiste ensuite à mettre un terme à l'irresponsabilité fiscale, si prononcée depuis 2007.
L'idée de proportionner les dépenses de protection sociale aux besoins et aux moyens renvoie à celle que nous avons défendue à propos des retraites : il doit y avoir un pacte social, et celui-ci doit être négocié. C'est exactement le contraire de ce que vous faites en matière de retraites, et de ce que dit le rapporteur. Or il serait temps de reconnaître que vous faites le contraire de ce que souhaitent les Français.
Car les Français, que cela vous plaise ou non, sont attachés à un certain niveau de protection sociale – comme d'autres Européens, du reste. M. Bur écrit dans son rapport qu'il suffirait de s'aligner sur les autres pays européens ; mais d'autres pays d'Europe, tels le Danemark ou la Suède, bénéficient d'un niveau élevé de protection sociale et du financement afférent.