De fait, ce sont les contribuables français qui vont financer la mainmise de M. Dassault sur le Parisien-Aujourd'hui en France. (Protestations sur les bancs du groupe UMP, dont de nombreux membres scandent : « Bergé ! Bergé ! »)
Si cet achat se fait, qui peut croire que l'indépendance de l'équipe rédactionnelle du Parisien sera préservée et que sa ligne éditoriale ne sera pas modifiée ? Faut-il ainsi se résigner à retrouver demain, dans ce journal, les sondages complaisamment payés par le budget de l'Élysée, comme déjà Le Figaro nous y a habitués ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Enfin, comment ne pas rappeler que si la proposition de loi socialiste visant à lutter contre la concentration dans les médias, débattue ici même il y a juste un an, avait été adoptée, l'acquisition d'un second quotidien par M. Dassault serait aujourd'hui impossible ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Aussi voudrions-nous savoir ce que le Gouvernement compte faire pour défendre le pluralisme de l'information et la liberté de la presse, tant menacés dans notre pays. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC ; applaudissements sur plusieurs bancs du groupe GDR.)