Je reviens sur la notion de communauté républicaine.
On peut comprendre le caractère altruiste du parrainage et en faire un argument de vente en faveur de l'institution de cette cérémonie. Cependant, il procède d'une conception ayant eu cours en une période sombre de notre histoire, sous la Révolution. L'exposé sommaire renvoie effectivement au décret du 20 prairial an II, 8 juin 1794 ; les enfants étaient alors placés sous la tutelle d'un État, d'une république. Telle n'est pas notre conception, il faut le dire très clairement. (« Chouan ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Que l'on envisage des opérations de parrainage relevant de l'altruisme et que l'on définisse clairement les engagements des parrains et des marraines, d'accord. Quant à l'aspect symbolique, qui fait toute la portée de ce texte, il relève d'une conception de la République qui est différente selon la lecture que l'on a de notre histoire. Pour ma part, je n'en fais pas la même.