J'éprouve le même malaise que nombre de mes collègues à propos de cette distinction, ce choix, ce tri entre l'immigration choisie, celle qui a des diplômes, et l'autre type d'immigration. S'agissant de la première, Patrick Braouezec a souligné la masse de conditions extrêmement difficiles à remplir. Rien d'étonnant donc à ce que seulement quelques dizaines ou quelques centaines de cartes de ce type soient distribuées.
Reste la grande masse de ceux qui viennent dans notre pays, le plus souvent légalement, parfois illégalement : nous les rencontrons tous les matins, par exemple dans les couloirs de notre assemblée où ils font le ménage. Je ne citerai pas le nom de leur entreprise, vous le connaissez tous.
Je vois tous ces gens, en majorité des femmes, venir nettoyer nos moquettes, comme dans tous les bureaux. Ils travaillent pour une entreprise industrielle, dans le cadre d'un marché que nos questeurs ont passé. Ces travailleurs ont certainement une grande compétence, du talent, mais peu de diplômes, et sans doute un salaire très inférieur à celui que décrivait Patrick Braouezec…