Je me réjouis tout d'abord, madame la députée, que vous vous intéressiez au sort de la carte « compétences et talents » : j'ai souvenir que de nombreux députés socialistes s'étaient élevés contre cette carte qu'ils accusaient d'organiser le pillage des cerveaux… Que vous nous reprochiez désormais de ne pas assez piller les cerveaux des pays en développement témoigne d'une évolution relativement intéressante.
La difficulté dans la mise en place de cette carte « compétences et talents » tient précisément au fait que nous l'avons voulue exigeante. Il faut que le candidat à la délivrance de cette carte ait un projet, et qu'il explique à l'administration ce que sera ce projet après son retour dans son pays d'origine.
Vous avez donc raison : nous avons mis des barrières, car il s'agit bien d'organiser une migration de circulation sur le mode « gagnant-gagnant », au bénéfice du migrant, au bénéfice de notre pays et en pensant au retour dans le pays d'origine. Le développement de cette migration prend un peu plus de temps que ce que nous aurions souhaité, mais son rythme d'évolution est devenu intéressant sur les deux ou trois derniers mois. Vous aurez toutes les précisions dès que nous pourrons vous les fournir.