Nous tenons à souligner par cet amendement l'un des aspects les plus discutables de la situation actuelle dans les zones d'attente : le sort réservé aux mineurs. C'est un vrai crève-coeur de voir ces jeunes dans des lieux qui sont, objectivement, des prisons. Il faut du reste saluer le rôle de nos magistrats, voire des personnels qui travaillent dans ces endroits et qui s'efforcent d'alléger autant que faire se peut le sort de ces jeunes, tant ils sont malheureux de se voir transformés en gardiens de mineurs.
Un mineur isolé doit le plus souvent être mis sous la protection d'un administrateur ad hoc, voire de l'ASE. Mais à défaut, si on le renvoie, il faut savoir à qui on le renvoie, sous conditions, et s'assurer d'un minimum de garanties. C'est ce que nous demandons. Il n'est pas imaginable que l'on se contente de refouler des jeunes sans se soucier des conditions dans lesquelles ils pourront être accueillis à leur arrivée.