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Intervention de Étienne Blanc

Réunion du 16 septembre 2010 à 9h30
Réforme des collectivités territoriales — Article 7, amendement 299

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉtienne Blanc :

Je ne vais pas reprendre l'exposé que j'ai fait il y a quelques instants sur la situation des zones frontalières, mais je voudrais bien attirer l'attention de l'Assemblée sur ce qui se passe actuellement à nos frontières. Il faut retenir un chiffre : 350 000 Français traversent la frontière tous les matins pour aller travailler dans les pays voisins, et moins de 10 000 voisins viennent chez nous.

Cela signifie que nous assistons de visu à un décrochage des territoires frontaliers. Nous demandons que ces territoires frontaliers soient dotés d'un outil qui leur permette de répondre aux grands enjeux de leur développement. Oui, il nous faut une politique de transport spécifique. Oui, il nous faut une politique de développement économique spécifique. Oui, il nous faut une politique d'aménagement de l'espace spécifique. Je vous demande de venir constater aux frontières ce qui se passe. Les étrangers reportent chez nous tous les problèmes de la résidence. Nous avons les résidents, et nous n'avons pas les activités économiques.

Mes chers collègues, en nous donnant la possibilité de mieux organiser nos territoires avec des pôles métropolitains, la mission parlementaire et les élus frontaliers ont unanimement considéré que désormais, ils seraient dotés d'un outil adapté à leur développement. Voilà pourquoi la remontée des seuils à 120 000 serait une erreur. Si l'Assemblée, de manière funeste, adoptait ce chiffre de 120 000, il n'y aurait pas de pôle métropolitain frontalier. Ce n'est pas la peine de voter le texte ! Ce texte n'a de sens que si nous en restons au seuil de 50 000.

Je voudrais remercier le rapporteur de son vif soutien sur ce chiffre de 50 000, car il a rappelé la nécessité de porter une attention particulière à ces territoires si spécifiques de la République.

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