…, à laquelle j'ajouterai celle du chlordécone chez moi. Au-delà des circonstances atténuantes que l'on pourrait éventuellement faire valoir, l'État a autorisé l'utilisation de ces produits toxiques, auxquels les employeurs n'ont pas hésité à exposer leurs ouvriers. Peut-être s'y sont-ils eux-mêmes exposés.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, une kyrielle de personnes travaillant dans le secteur de l'agriculture – employeurs ou ouvriers, mais surtout ces derniers – sont malades. Et cela ne résulte pas d'une sorte de prédisposition ethnique, ainsi qu'on l'a suggéré, puisque des études scientifiques ont établi que c'est l'exposition prolongée à ces produits toxiques qui provoque ce type de cancer.
Si les médecins du travail sont aux ordres des employeurs, ou s'ils travaillent en lien avec eux, c'est-à-dire main dans la main avec eux – je le dis très clairement –, comment voulez-vous que l'exercice de leur métier, jusqu'à présent garanti, le demeure ? La nouvelle rédaction n'est donc pas de nature à rassurer celles et ceux qui sont habitués à l'exercice de cette indépendance. Je rappelle qu'il s'agit d'un contre-pouvoir au sein de l'entreprise, comme le souligne le communiqué conjoint.
On veut déjà une entreprise ultra-libéralisée, pressurée, où les travailleurs perdent tout ; cette fois, c'est jusqu'à leur santé qui serait livrée en pâture à l'appétit féroce du marché. C'est à tirer l'échelle ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)