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Intervention de Christophe Sirugue

Réunion du 14 septembre 2010 à 21h30
Réforme des retraites — Après l'article 25, amendements 730 721

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

Les communistes également ne comprennent rien !

Avec une telle démonstration, monsieur le ministre, vous heurtez ceux-là même qui considéraient qu'ils pouvaient y avoir un débat raisonnable sur ces enjeux.

Considérant que tout le monde devait se coucher devant les revendications du patronat, vous obtenez finalement des communiqués de la teneur de celui de la FNATH, dont les termes sont très durs. Elle écrit : « Confier les clés du poulailler au renard, c'est pourtant ce que s'apprête à faire discrètement le Gouvernement avec la médecine du travail. » « À la surprise générale », ajoute-t-elle, « on va vers une suppression en catimini ». Où est la concertation dont vous nous rebattez les oreilles ? Où sont les échanges indispensables à ce type d'évolution ?

Quant à l'idée selon laquelle, parce que nous parlons des retraites et de la pénibilité, il faudrait impérativement que nous abordions la réforme de la médecine du travail, sauf erreur de ma part, ce ne sont pas les mêmes médecins qui classent les salariés en invalidité et qui exercent la médecine du travail !

En mélangeant tout, vous voulez nous faire croire que votre approche du problème de la médecine du travail est sincère. Mais, si tel était le cas, vous auriez respecté le travail parlementaire fourni, rappelé tout à l'heure par mon collègue Alain Vidalies.

Or, au moment même où vous nous présentez cet amendement, vous êtes en train de semer la discorde dans ce pays. Vous avez commencé de le faire depuis plusieurs semaines ; mais l'acte que vous vous apprêtez à commettre, mes chers collègues, vous devrez en rendre compte : les associations attendent vos explications. Je vous invite à lire ce communiqué pour vous en convaincre.

Pour notre part, nous considérons qu'une réforme de la médecine du travail est nécessaire. Mais cette réforme doit préserver son indépendance, lui fournir des moyens et lui permettre d'exercer ses missions, d'être au côté des salariés et des employeurs. Or c'est tout autre chose que vous nous proposez.

Cessez donc de nous donner des leçons : nous comprenons très bien ce que vous voulez faire et nous allons le dénoncer énergiquement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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