Le troisième est un travail qui exige des efforts physiques violents et prolongés, notamment dans le bâtiment, mais d'autres secteurs d'activité sont également concernés.
La qualité de vie au travail est un autre aspect de la question. Certes, on peut envisager – et c'est ce que vous faites – de reporter l'âge de départ à la retraite sans se donner comme priorité l'amélioration des conditions de travail : ce n'est pas notre vision. Vous estimez qu'il faut travailler deux ans de plus pour des raisons démographiques. Nous pensons, nous, que cela n'est pas indispensable, notamment si l'on prend en compte la qualité de vie au travail.
Les entreprises ont actuellement tendance à favoriser le départ des salariés dits « vieillissants » – avec des salaires plus importants liés à leur ancienneté –, qu'elles considèrent à tort comme moins productifs que les jeunes, ceux-ci supportant plus l'intensification du travail observée ces dernières années. Il faut en finir avec cette pression toujours plus forte imposée aux salariés, comme l'ont fait les pays de l'Europe du Nord et apporter un soutien technique aux entreprises pour améliorer les conditions de travail et sanctionner celles qui ne s'engagent pas dans un tel processus. La dégradation des conditions de travail, et notamment la pénibilité, nous encourage, à l'instar de nos collègues de l'opposition qui se sont déjà exprimés, à demander la suppression de l'article 25.