En qualité de président du groupe GDR, je m'associe aux propos tenus tout à l'heure par M. Ayrault, président du groupe socialiste. Il est tout à fait scandaleux, tant du point de vue de la démocratie que de la bonne tenue de l'Assemblée, que les députés ne connaissent pas exactement l'horaire de travail qui leur sera proposé par la présidence.
Il est légitime que nous puissions nous organiser. Nous travaillons beaucoup et c'est normal, mais lorsque l'on pose une question sur l'heure de levée de la séance – une heure, deux heures, cinq heures, sept heures ou neuf heures trente du matin – sans obtenir de réponse, cela me semble antidémocratique.
Je vous renouvelle donc la question, monsieur le président, et par votre intermédiaire à M. Accoyer.
S'agissant de l'article 25 qui concerne la pénibilité, nous souhaitons également nous associer aux arguments présentés par nos collègues précédents pour en demander la suppression. Vous commettez une erreur méthodologique en considérant chaque travailleur individuellement et son suivi par un carnet personnel. Il s'agit presque d'une erreur ontologique : vous ne voyez la société que comme un certain nombre d'individus quelle que soit leur inscription dans une classe sociale ou des branches professionnelles. Cela ne marche pas du tout de cette façon. Vous faites la même erreur que Margareth Thatcher, il y a vingt-cinq ans. Elle ne voyait qu'une somme d'individus, et, pour elle, la société n'existait pas.
La société, tout comme les branches professionnelles, cela existe, monsieur le ministre. Puis-je vous rappeler les statistiques, même si vous les connaissez, car il s'agit d'une question de justice ? Les ouvriers vivent six ans de moins que les cadres et dix ans de moins sans incapacité.